ETE PRECOCE

De Lou

"Il est temps de passer le cap du corps empoisonné, pour voguer vers de nouveaux rivages, même si ceux ci ne sont pas encore totalement hospitaliers.
Il y aura sûrement moins d'une chose, mais sans doute plus d'une autre.
Ne serait--ce que, moins de "bobos" et donc de soins interminables quotidiens, et plus de saveurs et donc de goûts de vie.
Ce sera progressif, mais acquis, avant de passer au reste qui sera encore complètement différent et dont on ne peut guère présager si ce sera pire ou meilleur."

De Fleur

"Merci de m'avoir prévenue et expliqué... En effet ça va être le parcours du combattant comme tu l'as dit et ça va être de longs mois difficiles, mais je sais que tu es courageuse et que tu vas surmonter tout ça même si c'est dur. Et on sera là aussi."

"Tu peux compter sur nous. Ça risque d’être plus dur pour papa bien sûr qui devra être là au quotidien, mais tu sais déjà que c'est une personne en qui l'on peut avoir confiance et qui est présent quand il faut et qu'il est fiable et solide. Et moi je ferai au mieux aussi, tu peux compter sur moi, n'en doute pas."

"Ce matin j'avais le soleil sur moi quand j'attendais le bus et il s'est mis à briller de plus en plus fort et je me suis dit que c'était plein d'espoir pour toi, moi j'y crois."

D'un ami sportif... et ancien gendarme 

"Nul doute que tu vas faire face, et que tu vas revenir arpenter la colline dans la semaine....

C'est comme en plongée spéléo, dernier palier avant la surface !  Tu vois la lumière du jour, mais  passage obligé et patience imposée, avant de sortir ! Mais quel plaisir et quel sentiment de victoire dès que la tête est hors de l'eau !!!

Ce sentiment m'a épaulé, transporté dans des grands moments silencieux et pesants de doutes professionnels .... Je suis persuadé qu'il va en être de même pour toi !   

D'une amie qui a parcouru, en un autre temps, le même chemin...

"Vous entamez, comme les coureurs du Tour de France, votre étape des montagnes, il va falloir vous agripper comme eux, sans des drogues insoutenables..."

"Détendez-vous , vous êtes presque arrivée, tout se déroulera le mieux possible car vous êtes entourée.

Je vous suivrai en pensée demain et mardi sera un autre jour .

Videz vos neurones pour les remplir des fleurs du Japon !

A bientôt"

De la famille de Lou

"En tous cas c'est sur que cette opération sera lourde et difficile mais Lou et Fleur seront là pour t'entourer et te soutenir... et nous on pense beaucoup à toi.

Bon courage pour demain et pour les jours qui vont suivre."

......

"Je pense souvent à vous dans vos collines de chêne : je revois votre maison au milieu de cette nature.

Je trouve que c'est un bel endroit, un beau petit nid que vous avez garni ! gros bisous"

De ma famille

"On pense fort à toi. Tout va bien se passer ! Je n’ai pas osé t'appeler ce soir car entre les foins et les agneaux, on est rentré tard. Donne-nous de tes nouvelles dès que tu pourras ! Bisous à tous les trois."

D'une amie qui vit... à l'autre bout du village

"Un nouveau chemin à suivre : tu vas en découvrir les tours et les détours, les aspérités, les raidillons et les frondaisons . . .  Il y aura des perspectives inattendues, des ombres avec le soleil, des galets et des herbes douces pour te poser et revenir enfin, doucement, à bon port . . ."

D'une amie qui a subi eu la même "mésaventure"

Alors j'ai décidé de continuer à me battre... Cette réflexion doit être aussi la tienne..."

D'un ami et sa caravane Eriba

"Combien de temps resteras-tu à l'hôpital ? Lundi je penserai à toi.

Je pars demain avec mon studio à roulettes. Accès internet aléatoire ; retour début juillet pour quelques jours seulement. Puis re-départ pour l'Europe Centrale ; la Serbie peut être si pas de problème de santé.

Profite des quelques jours de calme qui te restent, retourne à ton restaurant sympa avant la grand épreuve !"

D'une amie d'école 

"J'ai eu grand plaisir à t'entendre au téléphone ce dimanche. Je t'ai sentie lucide et forte." 

D'une amie devenue "paysanne noisicultrice"

"Je vais aller m'occuper de mon jardin ! j'ai fait passer le motoculteur et j'ai acheté mes plants ce matin, pour mon jardin d'été
Bises, et bonne roulotte !"

"Je vais finir ma remorque en fin d'après-midi, et je la mettrai sous le hangar. Ha ! Reculer avec une remorque... je n'en suis qu'à mes débuts !
Bisous. Il me tarde que ça aille mieux pour toi.

PS : Je viens te voir samedi : ça ira ?" 

D'une amie toulousaine (actuellement en Thaïlande)

"Je te confie à ce Bouddha souriant armé d une lance qui va te défendre des invasions dévastatrices et funestes.

Le mal n'osera  plus franchir le seuil de ta porte."

De mes amis belges

"Je t'écris pour te dire que je pense très fort à toi . Même si j'ai ressenti parfois une baisse de moral et de courage de ta part, sache que nous sommes de tout cœur avec toi et que le moral est important (je sais!.... facile à dire!).

J'ai appris que tu entrais demain à l'hôpital, alors Phil. et moi on te dit : "c o u r a g e ! "
On te fait de gros bisous et nous pensons également à Lou et Fleur que l'on embrasse affectueusement."

D'un ami "ultra-marin"

"Moi aussi, en retard ; en retard pour te dire de continuer, on est pas pressés, à nous dérouler ta belle prose, avec de la sensibilité, avec des noms de fleurs ou de plantes dont j'ai jamais entendu parler : on dirait que tu es copine avec elles ! Tu m'as surpris (jamais tu ne m'avais montré ce talent), tu me surprends encore, et, je le sens, tu n'as pas fini de nous surprendre : finalement, Lou, il avait fait le bon choix, il y a une quarantaine d'années...!!"

"Je suis content de lire ton histoire : c'est très beau, très naturel, très sincère ; mais  je n'oublie pas que c'est très brutal, cruel et très triste surtout. 

Bravo pour tes plaintes... et ta volonté, bravo pour ton courage ! Je t'embrasse"

Merci pour ces mots de toutes les couleurs, 

que j'ai tricotés puis cousus ensemble.

Patchwork d'amour dans lequel je m'enroule ce soir,

et dans lequel je puise mes forces et mes réserves 

On tombe dans la vie comme le caillou dans l'eau.

Le caillou fait "ploc".

Et des ronds s'en vont mouvants, de plus en plus larges, de plus en plus ténus, vers des bords incertains."

Joseph Cressot "Le Jean du Bois" (1882-1954)