LE CHEMIN DES AIGUILLES

Les Bogues 

Les journées se suivent et se ressemblent tout en étant pourtant chaque jour différentes...

 

Sous le Vent d'Otan et le soleil généreux, la colline est devenue toute verte !

 

D'innombrables pâquerettes et potentilles fragiles et printanières parsèment les prés de leur pointillisme jaune et blanc.

Et notre jardinet ! Il s'est rempli de salades, romaines et roquettes, menthe et persil, et blettes charnues !

Lou n'en est pas peu fier !

 

Céphalanthère à longues feuilles (cephalanthera longifolia)
Céphalanthère à longues feuilles (cephalanthera longifolia)

Hier dans l'après-midi, deux chevreuils ont déboulé dans le grand pré alors que nous finissions péniblement (moi... surtout) notre tour par le sous-bois !

 

Un mâle en pleine effervescence, poursuivant une femelle qui ne s'en est pas laissé compter. Ils ont tourné dans la prairie décrivant un grand cercle puis la chevrette a pris la route et s'est enfuie, pendant que le mâle s'est enfoncé dans la végétation de la combe en émettant cet aboiement rauque et puissant caractéristique.

Nous avons attendu un moment espérant que la chevrette redescendrait, car partir sur la route, n'était pas la meilleure des idées... Mais nous ne l'avons pas revue.

 

La floraison des orchis bouffon explose. Les ophrys mouche sont apparus dans le sous-bois et même les céphalanthères à longues feuilles et petites clochettes blanches, qui sont notre "muguet" sauvage, (cephalanthera longifolia) sont en avance cette année ! 

 

En attendant je peine à marcher : les bogues de châtaignes sous mes pieds rendent chaque pas difficile et douloureux.

Il m'est presque devenu impossible de faire le tour de la colline !

C'est à pleurer.

D'ailleurs j'en pleure. Plus d'impuissance que de mal. Encore que....

 

Et la fatigue me submerge parfois.

Hier après-midi, j'ai dormi au moins trois heures dans la roulotte. J'avais laissé les rideaux ouverts et le soleil inondait le lit. J'étais bien.

Une abeille est venue troubler mon sommeil puis est repartie vers la porte que j'avais aussi laissée grande ouverte.

 

Puisque je ne peux guère bouger, j'épluche toutes les panoplies proposées pour contrer ce fichu érythrodysesthésie palmo-plantaire (le syndrome main-pied).

Elles sont minimalistes : 

 

  • Hydratation des extrémités (crème émolliente : Dr G. Lagerbe m'a prescrit un très gros (250 g) tube de Dexeryl® et un petit "frère" de Diprosone®) : les deux sont remboursés par la Sécurité Sociale dans le cadre de l'Affection Longue Durée)
  •  Vêtements adaptés (chaussette en coton, pas de chaussures serrées)
  •  Toilette : savons doux, eau tiède
  • Eviter les frottements

  

On y ajoute des bains de pied à l'eau froide d'un quart d'heure à répéter plusieurs fois par jour, et le port de semelle de confort en gel.

AÏE !!!!!!
AÏE !!!!!!

La nuit on peut aussi s'enduire les pieds et les mains de crème.

Notamment de Diprosone® - comme tous les médicaments avec la finale en "sone" cela indique la parenté avec la cortisone... donc prudence !

 

On peut aussi les enduire d'huile de soin, ou d'olive, et les enfiler dans des chaussettes (en coton et sans élastique) et des gants. 

 

Avec le crâne rasé et le bonnet... l'effet est garanti !... "Savoir rester belle pendant et après les traitements anti-cancer"... qu'ils disent ! C'est gentil... Merci...

 

Et lorsque la douleur est telle que l'on ne peut plus marcher ?

Silence radio.

Des analgésiques. Lesquels ? Il faut consulter. Pas d'aspirine. Bon, et l''ibuprofène... ? pas vraiment de réponses, tout dépend du taux de globules blancs (les polynucléaires Neutrophiles)

 

Bref, il faut surtout... attendre que ça passe.

"Malheureusement, pour les mains et les pieds, qui s’assèchent, rougissent, cloquent et crevassent parfois, deviennent très sensibles, voire carrément douloureux, il n’y a pas de recette miracle" (Dixit le blog de la crabahuteuse)

 

Ce soir et les jours qui viennent seront sous le signe de la pluie...  


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