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Les 9 vies du Chat

Je suis née au printemps de l'année 1951... 

 

Poisson dans le zodiaque occidental.

Mais Chat (de métal) dans l'astrologie chinoise.

Poisson-chat en quelque sorte ?

 

le Chat, dans le bestiaire zodiacal, se montre astucieux, intelligent, prudent, subtil, mais aussi impénétrable. On peut ajouter qu'il est pacifique, poli, chaleureux, intuitif, paisible et minutieux.

 

Il cherche à faire ce qui lui plait en évitant fatigue et affrontement.

Il fuit la réalité car il tient à être heureux avant toute chose.

Il déteste être dérangé ou que l'on déplace ses affaires. Il est intègre et loyal.

Il adore la sécurité, la stabilité, le calme, le confort, les beaux objets, l'art, le luxe, les livres, les études.

Et il déteste la vulgarité, la grossièreté, le bruit, les conflits, les rapports de force, les jeux violents.

 

Et bien sûr, il s'arrange toujours pour sauver la face et retomber sur ses "pattes"...

 

Comme tous les animaux des signes du zodiaque asiatique, il a les défauts de ses qualités :  il sait être aussi paresseux, indécis, dépensier, possessif, susceptible, égocentrique, conservateur, dissimulateur, soupçonneux, opportuniste, méfiant, distant, rusé, dilettante, et versatile.

 

Tout un éventail de nuances caractérielles dans lesquelles j'avoue aimer me reconnaître. 

Le Chat - Philippe Geluck
Le Chat - Philippe Geluck

Toute une palette d'adjectifs, bien souvent négatifs, que ma mère utilisait pour parler de moi, tout en rajoutant, avec un brin d'admiration, teinté d'amertume, que j'arrivais en plus à toujours faire ce que je voulais et à avoir cette faculté, qu'elle semblait m'envier, de retomber sur mes pattes.

Et ma foi j'y crois ! J'y ai toujours cru.

Et ça s'est toujours avéré.

 

Sauf maintenant. 

Cette fois, mon dos n'a pas eu cette souplesse nécessaire pour se redresser tout en effectuant ce long vol plané, avant de retrouver la terre ferme.

Il faut dire que le Fennec Rouge (FEC 100) et le Phacochère Noir (Taxotère©) n'y sont pas allé de main morte et a ravagé, intoxiqué, enflammé, affaibli, endommagé tout mon système neuro-musculaire périphérique (mes petits axones du système nerveux périphérique et leur gaine de myéline !) et en particulier mes fascias et mon axe vertical : les vertèbres de mon dos !

 

Mais c'est une question de temps. 

Le temps de me débarrasser du poison chimique et des différentes tensions provoquées par la chirurgie, la radiothérapie et les trajets quotidiens en voiture... Le temps de rassembler pattes et dos. 

Du moins je m'accroche à cette idée ! Je tente de m'y accrocher. Même si je ne sais pas par où et par quoi commencer.

J'aime aussi beaucoup l'idée de ces neuf existences que l'on prête aux chats. Ou selon d'autres sources de ses sept vies et neuf âmes...

Si la faculté pour un chat de retomber sur ses pattes serait un don du prophète Mahomet, la capacité non négligeable de vivre neuf vies viendrait d'un cadeau du Seigneur des Mondes : Shiva !

On raconte qu'un vieux chat savant mais incroyablement paresseux, somnolait à l’entrée d’un temple.

De temps à autre, il entrouvrait un œil pour compter les mouches du voisinage et replongeait presque aussitôt dans sa douce léthargie.

Shiva vint à passer par là. Émerveillé par la grâce naturelle, toute féline, que l’animal avait conservée, malgré un embonpoint considérable dû à son oisiveté, le Seigneur des Mondes lui demanda :

" Qui es-tu et que sais-tu faire ?


Le chat, sans même entrouvrir ses paupières, marmonna :

- Je suis un vieux chat très savant, et je sais parfaitement compter.

- Magnifique ! Et jusqu’où peux-tu compter ?

- Mais voyons, je peux compter jusqu’à l’infini !

- Dans ce cas, fais-moi plaisir. Compte pour moi, l’ami, compte…"


Le chat s’étira, bailla profondément, puis, avec une petite moue de dédain amusée, se mit à réciter :

- un… deux… trois… quatre…


Chaque chiffre était prononcé d’une voix plus murmurante et vague. A sept, le chat était à moitié endormi. A neuf, il ronflait carrément, abîmé dans un sommeil béat.


"Puisque tu sais seulement compter jusqu’à neuf, décréta le grand Shiva, souverain des Sphères, je t’accorde neufs vies."


C’est ainsi que les chats disposèrent de neuf existences.

Mais Shiva, qui était aussi un subtil philosophe, médita longuement. Le matou lui avait assuré qu’il pouvait compter jusqu’à l’infini.

Certes, il s’était arrêté au chiffre neuf, puis s’était endormi. Or, le sommeil, sans nom, sans forme, sans pensée, n’est-il pas une fidèle préfiguration de l’infini ?

 

Alors Shiva compléta son décret : au bout de ses neuf vies le chat accéderait directement à la félicité suprême.

Retour vers le Futur...  antérieur

Pendant toutes ces journées à dormir, à rêvasser, à attendre que la douleur s'éloigne, se calme, pendant ces nuits où le sommeil se refusait, j'ai remonté la pente du temps, par les chemins de traverse, sur les traces de mes vies.

 

Nul besoin de savant un peu fou, ni de DeLorean trafiquée pour voyager dans le temps... Mon "convecteur temporel" n'a pas besoin d'être rechargé en énergie, au contraire, plus je me sens fatiguée et faible, plus je me glisse dans les couloirs du temps et les méandres des souvenirs.

 

Combien de vies ai-je déjà vécues ? 

 

Il y a eu l'enfance.

Triste ou heureuse ? Je n'en sais rien.

 

Découverte du monde, du dehors et du dedans.

Des lieux se sont inscrits dans ma mémoire, porteurs de sens, d'images réconfortantes, de sons et de parfums. 

 

J'ai appris la tristesse, les larmes salées, les sourires bienveillants, les rires éclatants, la solitude, les salles de classe, les cabanes, les grands "faillards" et les petites myrtilles, les gros édredons, les bols de lait couverts de crème et les tartines épaisses, les parapluies et les pyjamas (deux mots magiques qu'il m'arrivait de répéter comme des litanies étranges et protectrices) les grenouilles au yeux en bouton d'or et les têtards noirs, mous, froids et luisants qui gigotaient dans les paumes de mes mains, les écrevisses frétillantes dans le filet des balances et les paniers de champignons, l'humidité et la fragilité des pâtés de sable et la douce tiédeur de la pâte à modeler...

J'ai compris que les "grands" vivaient dans un univers complexe. Qu'ils jouaient à des jeux pas très différents des miens au fond mais qu'ils prenaient très au sérieux. Ce qui les rendaient malheureux, car ils ne savaient pas que ce n'était que des jeux.

J'ai appris que sous ma peau personne d'autre que moi n'habitait. Que j'y étais seule. Mais que je pouvais parler à un dieu ou un ange gardien. Ou à un chien ou un chat. Ou même à un arbre ou une herbe. Parce que parler apportait déjà une solution au problème, une réponse à mes questions.

J'ai découvert qu'il pouvait toujours arriver quelque chose de pire que ce qui nous arrivait. Et que le pire du pire était la mort qui nous délivrait définitivement des problèmes. Et que donc, ce n'était pas si grave après tout, puisqu'il y avait une porte de sortie.

J'ai appris à lire et à écrire et ce fut une grande joie. 

J'ai appris à siffler et à jouer aux osselets. J'ai appris à tricoter car je voulais me fabriquer mes propres pull-overs.

J'ai adoré le vendeur de marrons chauds sur les Allées Paul Riquet de Béziers, qui les faisait griller dans une sorte de locomotive et les enveloppait prestement ensuite dans un cornet en papier journal. 

Et j'ai détesté les manèges qui promettaient la lune mais ne faisaient que tourner en rond.

Campagne pour le Désarmement Nucléaire (1963)
Campagne pour le Désarmement Nucléaire (1963)

Ma deuxième vie fut un "passage initiatique", l'adolescence.

Une existence faite d'incohérences. De folies et de replis. De désirs de vie et de désirs de mort.

Envie d'être une fille, de m'habiller en fille ou d'être un garçon, un total garçon. Manqué. Hésitant sans pouvoir choisir. Cheveux coupés très courts et petits talons hauts à 13 ans.

Voulant un petit ami mais trouvant les baisers mouillés absolument répugnants.

 

Coupe de cheveux à la Brian Jones ou à la Jane Fonda, à 16 ans , puis J. Birkin ou Mick Jagger ?

Hendrix ou Joplin à 18...?

Robe longues trop longues et mini-jupes trop mini, ou blue-jeans forcément sales et pantalons de velours informes.

Vieux pulls déglingués ou tuniques bariolées.

Clochettes indiennes et hippies et insigne MCAA (Mouvement Contre l'Arme Atomique de créé par Claude Bourdet et Jean Rostand) qui fut ensuite galvaudé en stupide "Peace and Love"...

Je chantais Dylan, Donovan, Joan Baez, Antoine et Polnareff, Les Beatles et les Rolling Stones et enfin Leonard Cohen, en m'accompagnant de ma guitare, tout en découvrant avec un incroyable bonheur le cinéma d'Akira Kurozawa et celui des premiers films érotico-pornos qui, en revanche, me mettaient très mal à l'aise.

 

Dans cette deuxième vie je me suis mariée.

Cela fait partie de mes incohérences : le mariage pour me libérer et m'émanciper de mes parents, mais pour me retrouver liée à un adolescent en perdition, dont j'étais tombée amoureuse, qui récitait du Rimbaud ou du Spinoza lorsqu'il était à Montpellier mais allait à la chasse avec son père et imitait Johnny Hallyday dans des radio-crochets minables de l'arrière pays où ses parents vivaient, et qui s’avéra être, finalement, et très vite, un garçon falot, faible, sans idée, très influençable et bêtement alcoolique.

Un feu de paille. 

Cela n'a rien d'original.

Pour être sur la même longueur d'onde que ceux que nous fréquentions alors, je buvais et abusais aussi des alcools forts en parlant anglais ou espagnol,  je fumais des joints d'herbe ou de shit marocain, puisque nous voyagions au Maroc... Je croyais ainsi, toute inhibition tombée, avoir le monde à ma botte, et riais beaucoup de mon audace... mais me réveillais immanquablement le lendemain malade à mourir, geignante et faible comme un petit animal pris au piège. Ne rêvant que d'eau pure, ruisseaux et plage déserte.

De maison blanches et bleues à toit plats et ronds, avec des lauriers roses, et la Méditerranée au loin.

 

L'amour libre, ah oui, la belle affaire, on en parlait beaucoup... Il s'agissait d'ailleurs de sexualité et non d'amour... Ce qui n'est pas la même chose.

Moi, je n'en parlais pas mais n'en voulais pas non plus sous la forme qui s'était la plus largement répandue.

Moi je voulais la liberté d'aimer. Ce qui n'est pas du tout la même chose.

 

Je crois qu'à cette époque chacun cherchait juste à profiter de l'autre. Les gars cherchaient à profiter des filles que la pilule rendaient "disponibles"... Elles ne pouvaient plus prétexter le risque de "tomber" enceinte pour se refuser. Et se refuser paraissait tellement ringard !

Je ne voyais aucune liberté dans tout cela.

Nous avions l'obligation de nous libérer, et personne ne semblait voir là-dedans l'énorme et rédhibitoire farce contradictoire !

 

De toute façon, aucun des gars qui gravitaient autour de nous ne me faisaient envie. 

Moches, crades, prétentieux, arrogants, baratineurs, intellos à la sauvette, pseudo artistes, superficiels, même pas drôles... Incapables de faire une vaisselle, préparer un repas et laver leur linge sale. Tous bidons. Mais tous avec une haute opinion d'eux-mêmes ! 

Mon mari, que je trouvais de plus en plus "poussiéreux" et terne, ne me faisait plus non plus envie depuis longtemps.. ce que voyant, il s'était mis en tête de vouloir me "refiler" à des copains afin de pouvoir "tester" leur copine en contre-partie !

 

Amour libre ? Allons donc ! Machisme et sexisme déguisés oui ! En tant que femmes, nous devenions des objets d'échange... entre des hommes pour lesquels seul "l'instinct de propriété du mâle" existait.

Je ne voyais aucune émancipation féminine dans cet "amour libre", et de fait il n'y en avait pas !

Cela me révoltait et me dégoûtait profondément.

 

Et je refusais ce statut de "être femme" avec cette définition.

Outre cela, l'alcool et les drogues dites douces ne me convenaient pas.

L'un comme l'autre me rendaient malade.

 

Et pourtant, paradoxalement c'est une seule, petite et unique, goutte d'acide lysergique diétylamide qui m'a montré mon chemin et indiqué que je m'égarais. 

 

Une goutte qui m'a mise enfin en face de moi-même sans faux-semblants.

Une goutte qui m'a révélé la force des mots et le vrai pouvoir de l’imagination. Une goutte qui m'a ouvert les yeux sur moi et m'a donné la volonté de quitter, sans regret, ma maison, ce garçon et sa brochette de copains et copines paumés, et qui fut mon mari pendant 7 années.

 

De cette deuxième vie subsistent en moi des incohérences qui me sont chères : une ligne de liberté et d'anarchie, une force de révolte, d'insoumission, de résistance, mais qui a donné aussi naissance à un irrépressible et immense besoin de sécurité.

 

Cette deuxième vie me fut nécessaire pour aborder la troisième.

En m'éloignant des êtres factices qui la peuplaient, j'ai rencontré Lou.

D'abord par un hasard incroyable et un jour de grande neige.

Plus tard, et alors que nous faisions tout pour nous éviter, nos atomes crochus se sont crochetés pour de bon... 

Lou ne parlait pas. Ne faisait pas de discours. il voyait vite de quoi il s'agissait, perçait rapidement les gens à jour.

 

Lou savait faire des vaisselles. Et à manger.

 

Lou voulait avoir la liberté d'aimer, et m'aimer moi. et il était sacrément beau.

Lou voulait fonder couple et petite famille. Et construire notre maison.

 

Ma troisième vie de Chat c'est celle-là. Ma vie avec Lou et notre petite Fleur. Avec mes contradictions et mes exigences.

Mes victoires et mes défaites.

Notre route commune, par les chemins de traverse. Nos difficultés et nos trois forces mêlées, faites de différences et d'admirations respectives.

Le Triangle.

La Tri Force... 

La rencontre date de 1973, et la vie à deux de 1976, et à trois de 1979. Et devrait se poursuivre encore longtemps, le temps qui nous sera imparti, à chacun. Mais même en l’absence définitive de l'un ou de l'autre, le triangle restera vivant et fort.


Ma quatrième vie a commencé à la naissance de Fleur.

 

En arrivant en ce monde elle m'a révélée "l'être-mère". J'ai découvert cette facette de moi que la naissance de mon frère m'avait laissé entrevoir.

Cette inquiétude spécifique doublée d'une joie intense...

 

Apprendre à marcher à son enfant, voir et encourager ses premiers pas, le lâcher, tout en ayant peur qu'il ne tombe.

Et l'on regarde éclore la jeune fille puis la jeune femme, et on la laisse partit vivre sa vie d'adulte.

 

Etre mère c'est pour toujours. Cela ne s'achève pas lorsque l'enfant est devenu indépendant et adulte.

On reste l'ultime rempart, la génération au-dessus, qui protège et chapeaute. On sert de référent. Le plus souvent symboliquement.

 

2014 - devant la mer intérieure du Japon
2014 - devant la mer intérieure du Japon

Il est un lien unique indéfectible et privilégié entre les deux femmes que nous sommes. Que nous étions. Et que nous sommes devenues et que nous sommes en train de devenir.

 

Se percevoir sans s'expliquer. Transmettre sans le savoir. S'aider aussi, apporter de l’eau au moulin de l'autre. Dire vrai, mettre des mots sur la relation, se parler sans instaurer de rapport de force, parce que l'une n'est pas supérieure à l'autre, connaître nos fragilités, nos forces, les qualités de nos défauts, s’épauler, s’engueuler aussi parce que cela nous renforce. Prendre le temps de s'adapter aux chemins de l'autre.

 

Elle me regarde vieillir, être atteinte d'un cancer, tâcher d'y faire face, en pleurer et en rire.

 

Je la regarde prendre des années, mûrir, évoluer avec admiration dans un monde que je connais mal, s'en sortir avec de vives pirouettes et sûres élégances, perdre pied parfois, être à terre aussi quand les ruptures d'amour sont trop douloureuses et incompréhensibles, puis, se relever avec un courage intact ! Et rire à la vie !

 

Une autre vie de Chat, toujours d'actualité, est sans doute la longue turbulence du "connais-toi toi-même", cheminement caillouteux et laborieux, épuisant et pourtant vivifiant, entre, d'un côté des thérapies, ET des thérapeutes, sensés l'une comme les autres me révéler à une forme d'équilibre, et de l'autre l’inéluctable mort de mes parents, à plus de dix ans d’intervalle. 

 

Comprendre quelle fut ma place dans leur vie, et dont ma place, dans ma propre vie, résulte en partie.

 

La trilogie antérieure.

Ou mon frère prit, et prend, une grande place également. 

"GNAUTHI SEAUTON " Connais-toi toi-même... et tu connaîtras l'univers et les Dieux" (Socrate) - frontispice du temple d'Apollon à Delphes
"GNAUTHI SEAUTON " Connais-toi toi-même... et tu connaîtras l'univers et les Dieux" (Socrate) - frontispice du temple d'Apollon à Delphes

Il y eut la vie, très inconfortable pour un chat, sous le Tropique du Capricorne, sur l'île de La Réunion.

Là où le monde est à l'envers.

Cette vie m'a apporté la connaissance de l'exil. L’abolition des saisons et la disparition des repères temporels. Les illusions de paradis de cartes postales. L'absence de racines.

J'y ai vu et perçu l'ennui et le désœuvrement pour les "nantis", l'alcoolisme mondain des "expats" et l'alcoolisme des pauvres.

Le pire moment fut sans doute la destruction totale de notre maison par le cyclone Firinga, qui nous révéla un peu plus à notre "Tri-Force" : nous avons pu faire face. A trois. Parce que nous étions trois. Soudés. Mais mon besoin de sécurités'en est trouvé amplifié.

 

Ma sixième vie a sans nul doute possible démarré sur cette colline.

Une île qui n'en est pas une, avec une vraie maison, de vrais arbres, de vraies saisons...

 

Ce Carcinome, ce Karkinos pourrait être, est, très certainement, à l'orée de ma septième (et dernière ?) vie de Chat.

 

Alors sept vies ?

Ou neuf vies ?

Je prendrais bien cette seconde option, mais les crédits seront bientôt épuisés de toute façon... Peau de Chagrin...

Heureusement on ne connaît pas son avenir. Celui qui connaît son avenir, n'en a plus.


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Documentation

Document 1 : neurone, axone et gaine de myéline

L'axone, ou fibre nerveuse, est le prolongement du neurone (cellule nerveuse) qui conduit le signal électrique du corps cellulaire vers les zones synaptiques.

Les autres prolongements du neurone sont les dendrites qui conduisent le signal des synapses au corps cellulaire.

Les neurones ont le plus souvent un seul axone et plusieurs dendrites.

Néanmoins, la terminaison de l'axone est très ramifiée, ce qui lui permet de contacter plusieurs autres neurones avec la même information.

Au sein du système nerveux central, les axones se regroupent en faisceaux ou tractus, alors que dans le système nerveux périphérique, qui parcourt l'ensemble du corps, ils forment les nerfs.

Chez les vertébrés, les axones sont en général entourés par une gaine de myéline. Celle-ci est synthétisée par les cellules de Schwann dans le système nerveux périphérique et par les oligodendrocytes dans le système nerveux central.

La gaine de myéline améliore les propriétés électriques de l'axone et permet une vitesse de conduction plus élevée du signal (jusqu'à 120 m/s).

Les axones permettent également le transport de plusieurs types de protéines, du corps cellulaire où elles sont produites (à partir de l'ADN) vers les synapses où elles assurent diverses fonctions.

Document 2 : les neuropathies périphériques  (traitements)

Documents 3 : Les fascias

 Les fascias : des tissus méconnus

Les fascias, ainsi que les tendons et les ligaments, font partie de ce qu'on appelle globalement les tissus conjonctifs. Ceux-ci sont constitués en grande partie de collagène, une protéine complexe qui, à l'état sain, possède une consistance gélatineuse. Les fascias qui se retrouvent directement sous la peau sont dits "superficiels".

Lorsqu'ils sont sains, ceux-ci sont lâches et la peau peut y glisser aisément, sauf à certains endroits comme les paumes et les voûtes plantaires. On rencontre ensuite les fascias moyens et profonds, plus denses et coriaces; le diaphragme, par exemple, est un fascia. (la biologie préfère le terme aponévrose).

 

Les fascias : des tissus qui peuvent souffrir

Les problèmes sont généralement plutôt d'ordre chronique. Il s'agit de crispations et de durcissements ou, quand les fascias perdent leur viscosité, "d'adhérences ".

Dans ce cas, les différents muscles ou parties de muscles n'arrivent plus à glisser aisément les uns sur les autres (une adhérence ressemble à une cicatrice, elle aussi faite de tissu conjonctif). Ces problèmes surgissent à la suite de stress, de mauvaises habitudes posturales, de traumatismes (physiques ou psychologiques) ou encore du vieillissement.

Des fascias qui ont perdu leurs propriétés peuvent engendrer divers problèmes comme de la douleur, des spasmes ou des tensions musculaires chroniques, une perturbation du métabolisme du muscle, une gêne articulaire, une mauvaise circulation de la lymphe, ou encore un déséquilibre dans les alignements corporels.

Ces problèmes peuvent alors entraîner d’autres conséquences, comme des troubles digestifs, des névralgies, des difficultés respiratoires ou une fatigue générale.

Selon Philip E. Greenman, professeur d'ostéopathie à l’Université du Michigan, un petit changement dans le myofascia peut causer un important stress physiologique dans le corps.